vol du DC3 F-BBBE à la Croix du Sud

Les DC3 d’Air France….l’ histoire du DC3 F-AZTE

il y eu plus de 70 DC3 à avoir volé aux couleurs d’Air France. On les trouva pratiquement sous tous les cieux, Europe, Méditerranée, Afrique, Asie. Il y en eu même en Amérique ! Ils transportèrent des passagers dans les différents secteurs d’exploitation de la compagnie, du fret, de la poste au sein du Centre d’Exploitation Postale ( Le CEP appelé la Postale de Nuit, "La Postale"). On les trouva également dans le secteur formation où les exemplaires affectés ont vu passer nombreux de nos anciens navigants.

Ces DC3 ont eu deux sortes de décor : tout métal avec la "crevette dans un disque à l’avant prolongé d’un grand liseré bleu surmonté du "AIR FRANCE" et la dérive ornée d’une queue à deux branches. D’autres ont eu avec un décor similaire le toit de fuselage peint en blanc.

L’avion est racheté par la société Publi-Air qui tente de l’exploiter en Transport public en France. Au bout de deux ans d’exploitation plus ou moins chaotique, à la suite d’une panne de moteur il se pose sur l’aérodrome de Limoges.

Il est une nouvelle fois abandonné dans l’attente d’un nouveau moteur. Puis son propriétaire décide de le vendre. Un acquéreur étranger se montre intéressé.

Quelques rescapés de l’équipe fondatrice de FRANCE DC-3 se rassemblent pour essayer de sauver ce prestigieux vétéran et empêcher qu’il ne quitte la France. Devant l’indifférence des instances contactées, une seule solution, le racheter. Face aux coûts d’exploitation et aux contraintes imposées par la réglementation, ils vont demander son classement en CNRAC (Avion de collection). et permettant ainsi de continuer à présenter au public cet avion mythique, seul exemplaire en état de vol restant en France.

Ce sera le début d’une histoire formidable, démarrée par ce qu’on peut juger rétrospectivement, comme un coup de folie :

acheter un avion pareil, n’ayant pas volé depuis près de deux ans, garé sur un parking extérieur, à Limoges, sans perspective d’abri hangar pour la suite, sans véritable équipe de mécaniciens ni de pilotes et encore moins de gestionnaire.

Quelques hommes se sont mobilisés autour de Gabriel pour constituer Dakota et Cie en apportant les fonds nécessaires : Yves Tariel, Patrick Nerrant et ses deux fils, Stéphane et Olivier, ainsi que B. Thil, permettant de racheter l’avion.

Puis d’autres pour réussir ce formidable pari de le refaire voler :

Jean-Claude Ronsiaux presque seul au début, puis rejoint par une équipe qui s’est étoffée, travaillant des milliers d’heures pour l’amener jusqu’à son haut niveau technique actuel,

et Jacques Lumbroso, qui progressivement avec Gabriel, a reconstruit l’Association, défini sa stratégie, renforcé sa présence en France, en Europe et tissé les liens avec Air France Industries puis avec la compagnie pour aboutir au partenariat de soutien d’Air France. L’avion arbore aujourd’hui les couleurs d’Air France KLM, il a aussi construit le site et organisé les opérations, tout en devenant pilote de l’avion.

Ce sont aussi de nombreux contributeurs, qui ont aidé, facilité, supporté, à Air France, et en particulier AFI, au CEV, à la DGAC, et tous les organisateurs de meeting, les producteurs de cinéma, les responsables militaires qui ont fait appel à l’avion.

Tous ont été portés par l’incroyable volonté, la compétence, et l’amitié de Gabriel, nous permettant, au-delà de la sauvegarde du patrimoine, de réaliser le rêve ultime de nos carrières d’aviateurs .

http://www.francedc3.com/spip.php?article43

http://www.francedc3.com/spip.php?rubrique8

"Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve."

Antoine de Saint Exupery